Tout sur le Coteaux de l'Aubance
L'AOC Coteaux de l'Aubance produit des vins blancs moelleux, issus du Chenin Blanc, cultivé sur des sols schisteux et calcaires. Ces vins se distinguent par leurs arômes de fruits confits et de miel, et une belle fraîcheur.
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Chiffres clés
Chiffres issus d’une moyenne des récoltes des 5 dernières années
220
Ha6100
Hl760k
Bouteilles35
hl/ha en rendement40
Producteurs
Origines
Histoire
C’est à la fin du XIXe siècle que naît le vignoble des Coteaux de l’Aubance. Les trois-quarts du vignoble angevins sont détruits à cause d’une crise phylloxérique. Les vignerons de la région de l’Aubance recherchent alors des parcelles indemnes pour y implanter leur chenin blanc.
XVI | L'origine | Quelques propriétés emblématiques du vignoble des « Coteaux de l’Aubance » ont une origine très ancienne qui remonte à la fin du XVIème siècle. |
fin XIX | La crise du Phylloxéra | L’identité propre du vignoble apparaît à la fin du XIXème siècle, juste après la crise phylloxérique qui détruit plus des trois quarts du vignoble angevin. Les vignerons voisins de la région du Layon cherchent des parcelles indemnes à l’écart de leur vignoble et plantent le cépage traditionnel chenin. |
1922 | Première mention | Le nom de « Coteaux de l’Aubance » est mentionné pour la première fois sur une déclaration de récolte |
1925 | Fondation du « Syndicat des viticulteurs des Coteaux de l'Aubance ». | Les statuts de ce syndicat précisent que le but est de : « faire connaître par le monde entier les vins réputés de son terroir et cependant ignorés au loin ». |
XX | Le développement | La proximité de la ville d'Angers joue un rôle important dans le développement du vignoble, la région de l’Aubance devenant la source d’approvisionnement de tous les détaillants de boisson des communes environnantes, notamment les communes de Mûrs-Erigné et Saint-Mélaine-sur-Aubance. Si, historiquement, les raisins récoltés à maturité sont vinifiés en vins secs ou demi-secs, les pratiques voisines de la région du Layon, visant à récolter à surmaturité et par tries successives une vendange concentrée pour obtenir un vin moelleux, sont rapidement adoptées |
1950 | Reconnaissance de l'AOC | L’appellation d’origine contrôlée « Coteaux de l'Aubance » est ainsi reconnue par décret du 18 février 1950, pour un vin blanc issu de raisins récoltés à surmaturité par tries successives. |
Présentation
Le vignoble s’étend sur 10 communes de part et d’autre de la rivière Aubance sur 200 ha. La localisation du vignoble au sud du bassin minier de Trélazé, accentue l’expression minérale à la dégustation, grâce aux veines ardoisières traversant la Loire et présentes sur les Coteaux de l’Aubance.
Cette zone résulte du travail d’érosion de la Loire et de son affluent l’Aubance, formant de nombreux petits coteaux, d’expositions variées, sur sols schisteux peu profonds. Le terroir ainsi délimité correspond à une situation de coteaux bien exposés et ventilés qui favorisent la précocité de la végétation et permettent l’obtention de vendanges surmûries, voire atteintes de pourriture noble.
Sol et climat
Les sols, développés sur le substrat schisteux ou schisto-gréseux du Massif armoricain qui constitue un plateau s'inclinant en pente douce vers la Loire, sont le plus souvent peu profonds, avec un bon comportement thermique, et caractérisés par de faibles réserves en eau. Sur la partie occidentale de la zone géographique affleurent, de manière ponctuelle, des filons issus de formations éruptives acides (rhyolites) ou basiques (spilites) à l’origine de sols très caillouteux.
Les communes situées au nord de la zone géographique ont la particularité de reposer sur des formations de schistes ardoisiers. Ceux-ci ont été exploités pendant plusieurs siècles pour construire les murs des maisons, édifier les toitures, réaliser les sols et même confectionner des éléments de mobilier tels que des éviers, des tables ou des escaliers affirmant ainsi la singularité de ce territoire. Ces éléments sont très présents dans le paysage et participent à l'identité du vignoble.
Méthodes culturales
Rendement 35 hl/ha
Contrainte technique : Vendanges manuelles avec tris successifs de raisins arrivés à surmaturité et présentant une concentration par l’action ou non de la pourriture noble. Contrôle à la parcelle des conditions de production.
Terroir et vins
Les sols de schiste de l’Anjou noir, grès et argile confèrent une minéralité unique et permettent une bonne rétention d'eau, favorisant une maturation lente des raisins. Le climat océanique tempéré, influencé par la Loire et ses affluents, crée des conditions idéales pour le développement de la pourriture noble (Botrytis cinerea), essentielle pour la concentration des sucres et des arômes.
Cette combinaison unique de sols, climat et topographie donne aux vins une complexité aromatique et une acidité équilibrée, caractéristiques des grands moelleux de l’Anjou.